J23 : Journée de dingue !
Mardi 1er Septembre
Ce matin, c’est le grand départ. Dou et moi rendons les clés de nos chambres à la réception de l’Annex Hotel. Fini l’indien chelou qui te fixe avec un regard de poisson mort lorsque tu rentres ou que tu sors. Dou sera ce soir dans son nouvel appartement (freedom !) et moi j’attaque 3 jours de voyage pour regagner mes pénates. Donc, il est 9h quand nous partageons un taxi avec Neel pour atteindre l’aéroport de Dharamsala, non sans faire un détour à cause d’une route condamnée.
Une fois déposé Neel à la « nursery » des plantes, Dou reste un peu avec moi à l’entrée de l’aéroport. Les militaires l’empêchent d’entrer avec moi dans le bâtiment. Mais je me décide tout de même à entrer quand deux militaires décident de s’asseoir à côté de nous avec leurs armes nonchalamment posée sur leurs genoux et … pointées vers nous !! On leur a pas appris à toujours pointer leur arme vers le sol ou en l’air ???? Là, tu pries franchement pour qu’ils aient mis la sécurité ! Nous, par précaution, on a décarré. J’ai donc dis au revoir à doudou !!! SNIF :’(
Mais THE truc énorme s’est produit à 12h10. The incredible thing ! Le truc qui n’arrive qu’une fois dans ta vie : j’ai vu le Dalai Lama !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Le vrai, le seul, l’unique ! Il était là, sur le tarmac. Il est descendu de son petit avion privé au moment même où les passagers de mon vol rejoignaient l’avion pour Delhi. L’aéroport de Dharamsala ne comportant qu’une seule piste et le timing étant parfait, il était à une centaine de mètres de moi. Au début, je n’ai pas fait attention, mais tous les passagers se sont arrêtés d’un coup et se sont mis à sortir leurs portables. J’ai donc regardé dans la même direction qu’eux et j’ai aperçu l’homme en habit traditionnel rouge et orange. J’ai échangé un regard avec la fille derrière moi et dans notre regard se lisait la même question : « c’est vraiment lui ou bien juste un moine « de base » qui prend l’avion ? ». Mais c’était bien lui ! Dou me l’a confirmé ensuite ! Voyant que les autres prenaient des photos, je me suis autorisée à le faire aussi. La plupart des passagers s’inclinaient respectueusement vers lui pour le saluer. L’un d’eux a même fait un signe de la main que le Dalai Lama nous a rendu avant de continuer à marcher à petits pas sous son ombrelle. Dans l’avion, j’étais tellement surexcitée après ça ! Je n’arrêtais pas de penser à Dou et à comment j’allais lui raconter ça ce soir ! Si seulement elle avait été là !
Il nous fait coucou !
La deuxième péripétie de la journée s’est produite à Delhi. Toute fière, j’avais réussi à baisser le prix du taxi de 600 à 500 roupies et survécu à un trajet sans ceinture de sécurité. Le chauffeur de contentant de me répondre à ça : « no problem, no problem ». Mais arrivée à la porte de l’hôtel, je trouve celle-ci fermée avec une lourde chaîne. Ça pue du cul ! Orientée vers l’hôtel voisin, j’y apprends alors que j’ai réussi à surpasser Ludivine. Avec Voyages-sncf.com elle avait eu droit à la réservation qui n’existe pas. Moi, avec Hotel Breeze Inn, j’ai droit à l’hôtel qui n’existe plus ! Apparemment, ils ont fermé hier, pour maintenance ou bien pour toujours, sans se soucier le moins du monde de leurs clients. Vous croyez qu’ils ont fait faillite à cause de mon manque de générosité sur les pourboires ? Heureusement, mes sauveurs de l’hôtel voisin appelé Vishal (allez-y, je le recommande vivement) se sont occupé de tout ! Avec ma réservation, ils ont contacté le service client du site de réservation « e-bookers » par le biais du quel j’avais déjà réglé la nuit d’hôtel. Par chat avec le conseiller, nous nous sommes mis d’accord pour que je prenne une chambre au Vishal dont le gentil responsable m’a cédé une chambre deluxe normalement à 3000 roupies au tarif du Breeze Inn soit 1882 roupies. L’affaire en or !! Surtout qu’ils m’ont également prévu pour demain un taxi pour l’aéroport qui ne coûtera que 300 roupies (preuve que les chauffeurs t’arnaquent à donf !). E-bookers me remboursera de son côté quand je serai rentrée en France et leur aurai envoyé la facture du Vishal. Je me retrouve donc dans une super chambre avec une bonne douche chaude et du wifi. La réception accepte même de m’imprimer ma carte d’embarquement Ryanair. Et oui, ces escrocs ont décidé d’obliger les passagers à s’enregistrer en ligne et à imprimer eux-mêmes leurs billets sous peine de payer un surplus de 40€ au guichet. Espèces d’enfoirés ! (Ils ont tué Kenny !)
J’ai donc tout plein de choses à raconter à Dou au téléphone. Surtout qu’elle-même a eu des soucis avec son taxi sur le retour. Neel ayant apparemment décidé de faire son shopping chez Jardiland (version indienne), il a fallu en passant le reprendre, blinder le taxi avec terreau et terre cuite. Se rendant alors compte à mi-chemin qu’il avait oublié son sac là-bas, il a fallu faire demi-tour et donc rallonger le parcours. Tout ça a excédé le chauffeur qui a menacé de les larguer à une station-service s’ils ne lui payaient pas le double de la course. Son petit chantage a fini par marcher car il fallait bien rentrer. Tous des escrocs !!!! Pauvre Dou !
Je tape donc cet article de ma petite chambre climatisée du Vishal. Je le posterai avec J22 et J24 demain soir à Londres si j’ai du Wifi, ou bien Jeudi une fois rentrée à Limoges. Je recommanderai sans aucun doute cet hôtel à maman pour son voyage. L’autre est donc, comme vous l’avez compris, à éviter totalement ! Je posterai d’ailleurs un p’tit commentaire sur Trip Advisor je pense.
BWAAAH !