J13 : la mendiante

Regardez ce que Dou a trouvé !!

Samedi 22 Août

Ce matin, toute pleine d’entrain, je marche vers Green Hotel pour rejoindre Dou. Sur ma route se dresse, comme souvent, une mendiante. Il y en a toujours, assises sur le bord de la route, tendant vers toi un bras maigre à faire peur. Certaines n’ont même pas de main à te tendre et d’autres le font en tenant de l’autre leur bambin sur la hanche. Jusqu’à maintenant, j’avais suivi Dou et Ellen et passé mon chemin rapidement. Mais toute seule, face à une femme qui insiste et te suit dans la rue, c’est plus dur de dire non. Je n’ai jamais su le faire d’ailleurs. Elle m’explique avec des gestes qu’elle ne demande pas d’argent mais juste à manger. Je cède et la suis dans le premier magasin au bord de la route. Elle attrape le premier truc qu’elle trouve, un paquet de chips et me remercie ++. Ce qui m’a le plus frustré, c’est le vendeur. Je suis sûr qu’il m’a annoncé un prix à 140 roupies. Un peu cher, mais c’est un produit manufacturé et je ne vais pas demander à la mendiante de le rapporter. J’accepte et elle s’en va. Malheureusement, je n’ai qu’un billet de 500 sur moi et, quand le vendeur me rend la monnaie, il me fait payer 440. Je suis sûre qu’il a sauté sur l’occasion en voyant le gros billet car je suis vraiment certaine d’avoir entendu 140 au début, surtout que 440 c’est le prix de 2 repas chauds. Mais je suis toute seule, il n’en démord pas, la mendiante est déjà partie avec le paquet et je ne veux pas rester là alors j’abandonne. Au café, Dou me dit que l’on peut retourner faire une réclamation, que ça se fait. Mais je n’ai pas envie d’un conflit et je ne suis pas assez sûre de moi. Tant pis. C’est frustrant, énervant, mais tant pis.

Sinon, plus gai, ce soir on retrouve Ellen (et oui j’ai appris comment ça s’écrit) pour aller manger dans un restaurant de leur connaissance. Il faut bien 1/4h de marche pour descendre un peu plus bas dans la vallée et trouver le fameux café « Illitérati ». A l’intérieur, les murs sont couvert de livres. Dou dit qu’il y en a même en Français. Je trouve du Stéphanie Meyer et du Tolkien. Apparemment, il est possible de venir se poser sur les banquettes pour bouquiner à loisir ici. Dommage qu’il soit un peu loin ce café. Nous nous installons à la terrasse qui offre une vue magnifique. La nuit tombe et les serveurs allument des chandelles. Je tente le burger de poulet. Il est bon mais on ne sent quasiment que le pain car le poulet pané maison est trop fin. Les frites sont surgelées mais bonnes car bien assaisonnées. Mais le régal du soir c’est le fameux houmous dont Dou m’avait parlé. A refaire ! Peut-être tenterais-je les frites belges la prochaine fois. Elles doivent être bonnes puisque Dou me dit que le proprio est belge.

La remontée est dure mais les étoiles sont belles et nombreuses car le ciel est dégagé. Une fois en ville, nous croisons les habitants qui sortent leurs poubelles : ce qui consiste en un largage de leurs déchets le long de la route en tas puants.

BWAAAHNE NUIT !